L’activité physique : un atout contre le cancer ?

25 Oct, 2020 | Coaching, Tous les articles

En France, le cancer est la première cause de décès chez l’homme et le deuxième chez la femme. Le nombre de nouveaux cas de cancer était estimé à 382 000 et avait causé environ 157 000 décès en 2018 selon Santé Publique France.

D’un point de vue mondial, 18,1 millions de nouveaux cas auraient été recensés pour 9,6 millions de décès.

Pour avoir une vision encore plus claire, notez qu’1 homme sur 8 et 1 qu’ femme sur 11 décède de cette maladie et qu’1 homme sur 5 et qu’1 femme sur 6 développe un cancer durant leur vie.

Ces chiffres nous permettent clairement de nous interroger sur les éléments qui seraient à l’origine du développement du cancer. Bien que certains cancers ne soit pas forcément contrôlable, d’autres pourraient quand même être éviter.

Alors, la pratique d’une activité physique peut-elle être un atout contre le cancer ?

 

EFFET DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE DANS LA PRÉVENTION DU CANCER

La littérature scientifique tend à démontrer que l’activité physique est aujourd’hui le moyen de prévention primaire du cancer. Près de 170 études épidémiologiques observationnelles sur l’activité physique et le risque de cancer ont été menées (Friedenreich et coll., 2002). Les résultats de ces études ont permis de classer les différents types de cancer dans différentes catégories selon le niveau d’impact.

  • Effets convaincants : cancer du sein et du colon
  • Effets probables : cancer de la prostate
  • Effets possibles : cancer du poumon et de l’endomètre
  • Effets insuffisants : cancer sur toutes les autres zones

Exemples :

  • Cancer gastro-intestinal : diminution de 42 % des risques chez les personnes ayant un niveau d’activité physique élevé (Moore SC, 2014)
  • Cancer du rein : diminution de 23 % des risques chez les personnes ayant un niveau d’activité physique élevé (Moore SC, 2014)
  • Cancer gastrique : diminution de 21 % des risques chez les personnes ayant un niveau d’activité physique élevé (Singh, 2014)
  • Cancer colorectal : diminution de 10 % à 21 % en pratiquant une activité physique modérée à intense (Kyu, 2013)
  • Leucémie myéloïde : diminution de 20 % des risques chez les personnes ayant un niveau d’activité physique élevé (Moore SC, 2014)
  • Cancer du sein : diminution de 3 % à 14 % des risques en pratiquant une activité physique modérée à intense (Kyu, 2013)

 

EFFET DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE CHEZ LES PERSONNES ATTEINTES DU CANCER

De nombreuses études ont démontré l’efficacité de l’activité physique pendant la phase de traitement du cancer. En effet, il est démontré que l’augmentation de la dose de l’activité physique pendant et après le traitement permettait de raccourcir le séjour à l’hôpital, de réduire les risques de complications et d’avoir une qualité de vie post-traitement améliorée.

Exemples :

  • Cancer de l’estomac (Feng et coll., 2013)
    • Avec une activité physique améliorée
    • Résultats : séjour hospitalier plus court, coût hospitalier plus court, complications post-opératoires réduite
  • Cancer colorectal (Onerup A et coll., 2016)
    • Avec un niveau d’activité physique élevé pré-opératoire
    • Résultats : récupération élevé des capacités physiques post-opératoire
  • Cancer du sein (Nilsson H et coll., 2016)
    • Avec un niveau d’activité physique élevé pré-opératoire
    • Résultats : récupération élevé des capacités physiques post-opératoire

Cependant, les personnes atteintes du cancer, qui sont en phase de soins palliatifs ont tendance à voir leur état physique se détériorer rapidement au fil du traitement. Cet état engendre une diminution des activités quotidiennes et donc une augmentation de la sédentarité. En clair, la pratique d’activité physique à intensité modérée ou vigoureuse devient très difficile.

Ce constat doit donc nous interroger sur la dose et l’intensité de l’activité physique prescrites chez les patients atteint d’un cancer. Si aujourd’hui la pratique d’une activité physique à intensité modérée n’est pas toujours possible pour les patients en phase de soin palliatif, d’autres sollicitations doivent être trouvées pour pouvoir bénéficier d’effets positifs sur ce type de patient.

Une activité physique à intensité faible avec un volume élevé pourrait être la solution au détriment d’une pratique à intensité modérée ou vigoureuse. Néanmoins trop peu d’études sur le sujet permettent de confirmer avec précision cette hypothèse. En effet, si nous partons du principe que la non-sédentarité provoque des effets positifs chez les patients atteints du cancer, des recherches supplémentaires sont forcément nécessaire pour déterminer où le seuil de non-sédentarité pourrait se situer. Bien que différentes études ont quand même montré des effets positifs sur ce type de sollicitations (Van Waart,H et coll., 2015) , la dose prescrite est pour l’instant encore trop flou. Les prochaines études devront alors avoir pour objectif d’identifier la relation dose-réponse optimale pour ce type de patient.

 

CONCLUSION GÉNÉRALE

À travers cet article, dans un premier temps, nous avons pu analyser les différents effets de l’activité physique dans la prévention contre le cancer. Dans un second temps, nous avons fait cette analyse chez les patients qui en sont atteint.

Les différentes études épidémiologiques ont alors montré que l’activité physique n’était pas seulement un moyen de prévenir le cancer, mais bien que cela pouvait être une stratégie thérapeutique intéressante pour retarder les rechutes et prolonger l’espérance de vie chez les patients qui en sont atteints. Néanmoins, le type d’intensité et la dose d’activité physique prescrite peuvent encore poser question à cause des réponses différentes existantes selon l’avancée de la maladie.

Nous pouvons conclure cet article en mentionnant le fait qu’au-delà de la sédentarité, d’autres facteurs peuvent avoir une influence majeure : comme la consommation d’alcool, le tabagisme, l’alimentation et l’obésité. La réduction de ces facteurs de risques pourrait d’ores et déjà permettre d’éviter le développement de certains cancers.

 

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RÉFÉRENCES :

Santé publique France

Feng F, et al. (2013) Fast-track surgery could improve postoperative recovery in radical total gastrectomy patients. World J Gastroenterol 19: 3642-8. 

Friedenreich, C. M., & Orenstein, M. R. (2002). Physical Activity and Cancer Prevention: Etiologic Evidence and Biological Mechanisms. The Journal of Nutrition, 132(11), 3456S–3464S.

Kyu HH, Bachman VF, Alexander LT, Mumford JE, Afshin A, et al. (2016) Physical activity and risk of breast cancer, colon cancer, diabetes, ischemic heart disease, and ischemic stroke events: systematic review and dose-response meta-analysis for the Global Burden of Disease Study 2013. BMJ 354: i3857

Moore SC, Lee IM2, Weiderpass E3, Campbell PT4, Sampson JN1, et al. (2016) Association of Leisure-Time Physical Activity With Risk of 26 Types of Cancer in 1.44 Million Adults. JAMA Intern Med 176: 816-825.

Nilsson H, Angeras U, Bock D, Borjesson M, Onerup A, et al. (2016) Is preoperative physical activity related to post-surgery recovery? A cohort study of patients with breast cancer. BMJ Open 6: e007997.

Onerup A, Bock D, Borjesson M, Fagevik Olsen M, Gellerstedt M, et al. (2016) Is preoperative physical activity related to post-surgery recovery?-a cohort study of colorectal cancer patients. Int J Colorectal Dis 31: 1131-40

Singh S, Edakkanambeth Varayil J, Devanna S, Murad MH, Iyer PG (2014) Physical activity is associated with reduced risk of gastric cancer: a systematic review and meta-analysis. Cancer Prev Res (Phila) 7: 12-22.

Takayoshi Yamaga, Shuhei Yamamoto, Matumori Keiji. The impact of physical activity on cancer prevention and survivorship. Department of Rehabilitation, Shinshu University Hospital, Nagano, Japan. 2017

Van Waart, H., Stuiver, M. M., van Harten, W. H., Geleijn, E., Kieffer, J. M., Buffart, L. M., … Aaronson, N. K. (2015). Effect of Low-Intensity Physical Activity and Moderate- to High-Intensity Physical Exercise During Adjuvant Chemotherapy on Physical Fitness, Fatigue, and Chemotherapy Completion Rates: Results of the PACES Randomized Clinical Trial. Journal of Clinical Oncology, 33(17), 1918–1927.

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