Relaxation : quels effets sur la récupération et la performance en sprint ?

18 Mai, 2021 | Coaching, Tous les articles

Aujourd’hui, il existe une multitude de techniques de relaxation. Le plus souvent, ces techniques sont utilisées pour améliorer son état de bien-être et pour réduire les états d’anxiété. Elles ont aussi montré des impacts positifs sur la rééducation suite à une blessure sportive. Nous l’avons compris, les techniques de relaxation sont bénéfiques dans beaucoup de domaines, mais le sont-elles dans le domaine de la performance ?

L’étude suivante de Pelka et al. (2017) avait pour objectif de tester l’impact de différentes techniques de relaxation entre deux sprints. Autrement dit, est-ce que les techniques de relaxations permettaient aux sportifs d’avoir une récupération optimisée entre deux performances.

L’ÉTUDE

8 femmes et 19 hommes étudiants en sciences du sport ont participé à cette étude (25.22 ± 1.08 ans). Sportifs, ils pratiquaient en moyenne 8h00 de sport par semaine.

Après 1 semaine d’accoutumance, les participants ont réalisé pendant 5 semaines le protocole suivant :

INTERMITTENT vs CONTINU : QUELS EFFETS SUR LES QUALITÉS D’ENDURANCE ?

LES TESTS ET LES PARAMÈTRES ÉVALUÉS

  • Performance

La vitesse moyenne maximale (m/s) et la puissance moyenne développée (W) pour chaque test de 6 sprints ont été relevées à l’aide d’un tapis roulant non motorisé.

  • Mesures physiologiques

La fréquence cardiaque a été mesurée pendant les deux tests de sprints et pendant la phase de relaxation.

  • Mesures psychologiques

The Acute Recovery and Stress Scale a été utilisé pour connaître l’état de récupération et l’état de stress. C’est un questionnaire de 32 adjectifs répartis en 8 catégories (4 catégories jugeant de la récupération et 4 jugeant de l’état de stress). Les participants renseignaient leur ressenti sur une échelle de 0 (ne s’applique pas du tout) à 6 (s’applique complètement). The Short Recovery and Stress Scale est une version courte du questionnaire précédent qui comprend seulement 8 items.

L’évaluation de la technique de relaxation a été mesurée avec 2 questions : « Avez-vous ressenti l’efficacité de la technique de relaxation ? » et « Avez-vous apprécié la technique de relaxation ? ». Les participants répondaient sur une échelle de 1 (pas du tout) à 7 (beaucoup).

LES RÉSULTATS

  • Performance

Cette étude a montré que l’utilisation de techniques de relaxation avant la performance telles que des exercices de respiration et une sieste éclair pouvait augmenter les performances en sprint dès les premières fois de pratique. Aucune différence significative n’a été observée sur la puissance moyenne développée.

INTERMITTENT vs CONTINU : QUELS EFFETS SUR LES QUALITÉS D’ENDURANCE ?
  • Mesures physiologiques

La fréquence cardiaque a diminué significativement pendant la phase de relaxation. Durant le yoga, la fréquence cardiaque a été plus haute que durant les autres techniques. En ce sens, toutes les techniques de relaxation affectaient l’état physiologique des participants.

  • Mesures psychologiques

Après la relaxation, les participants ont renseigné qu’ils paraissaient avoir récupéré autant qu’avant avoir fait le premier sprint. Pour les participants, le yoga semblait être la technique la plus efficace pour récupérer, mais aucune différence significative n’a été observée sur cette auto-évaluation entre les techniques. Les participants avaient tendance à moins apprécier la sieste éclair et à la trouver moins efficace.

CONCLUSION

Les techniques de relaxation « actives » ont tendance à être plus appréciées et jugées plus efficaces pour récupérer et donc pour connaître de meilleures performances. Et pourtant, lors d’une compétition où la vitesse est reine, la sieste éclair ou des exercices de relaxation (25 minutes) entre les performances permettraient d’améliorer ses performances.

RÉFÉRENCE

Pelka, M., Kölling, S., Ferrauti, A., Meyer, T., Pfeiffer, M., & Kellmann, M. (2016). Acute effects of psychological relaxation techniques between two physical tasks. Journal of Sports Sciences, 35(3), 216‑223.

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